À l’angle de la rue de Châtillon et de la rue des Plantes, dans le 14e arrondissement de Paris, ce projet de réhabilitation et surélévation s’inscrit sur un site particulièrement hétéroclite, témoin des évolutions urbaines de son environnement.

L’environnement est marqué par une architecture principalement faubourienne, avec plusieurs bâtiments en brique alentour. À l’origine, le bâtiment à l’angle des rues des Plantes et de Châtillon était plutôt industriel, composé de toitures variées, tantôt en SHED, tantôt en terrasse. Transformé et reconstruit en 1963, il comportait des combles au R+4 sous une toiture à double pente en tôle ondulée.Aujourd’hui, une toiture-terrasse accessible au R+4, rue de Châtillon, surplombe une autre toiture sur la rue des Plantes. Ce bâtiment, situé sur une parcelle entièrement construite, a été modifié à plusieurs reprises.

‍Une architecture d’accompagnement

La réponse architecturale valorise l’écriture initiale de cet immeuble, dans le respect de l’existant et du contexte urbain, tout en améliorant ses performances, tant esthétiques que spatiales. Notre proposition redessine les contours des volumes construits, tant sur les premiers niveaux de la rue des Plantes que sur la transformation du couronnement et de la surélévation. Il s’agit d’une architecture d’accompagnement, intégrée à l’existant sur la rue de Châtillon. L'architecture d'accompagnement se distingue par son souci de préserver l'intégrité historique tout en introduisant des éléments novateurs. L’utilisation de matériaux modernes et durables, combinée à des formes architecturales contemporaines, ancre le projet dans son époque, créant une symbiose entre passé et présent. Cette approche vise à offrir une vision pérenne pour le 14e arrondissement.

Réinventer l’architecture faubourienne

Pour créer un socle actif, le RDC accueillera deux Établissements Recevant du Public, accessibles de plain-pied grâce à la mise à niveau du plancher à l’altimétrie de la voie publique. Le socle, avec ses entrées multiples et sa matérialité vitrée, établira un nouveau lien avec les rues de Châtillon et des Plantes. Les étages R+1 à R+5 seront destinés à des bureaux et à des espaces d’artisanat. De grandes baies vitrées, intégrées dans la façade de la rue des Plantes, offriront des espaces de travail lumineux et ouverts sur l’extérieur.

Le projet intègre des retraits pour préserver les vues existantes des immeubles voisins au 47 rue des Plantes. Chaque étage de bureaux a été conçu pour maximiser l’apport de lumière naturelle et offrir un accès direct à des terrasses extérieures. Le bâtiment présente une façade en briques pleines, dont le dessin et la rythmique réinterprètent les façades voisines, tout en conservant un dialogue harmonieux avec les alentours. Les attiques en retrait sur rue créent de grandes terrasses végétalisées.

Le bon matériau au bon endroit

Le bâtiment existant, en structure acier, avec dalles et façades en béton, conservera cette structure du RDC au R+3. La nouvelle construction sur la rue des Plantes reprendra cette logique structurelle, avec des panneaux en bois revêtus d’un parement de brique.

Une transformation unifiée

Le couronnement et la façade sur la rue des Plantes se présentent comme une architecture d’accompagnement. Le rythme des baies, ainsi que les joints horizontaux et verticaux, respectent l’architecture existante. La façade de la rue de Châtillon sert de base à la trame du projet, complétée par les éléments en brique dans un nouveau langage architectural. La brique utilisée, de teinte similaire à l’enduit de la rue de Châtillon, assurera une cohérence architecturale. Les coloris des matériaux seront sobres et homogènes, renforçant l’unité du projet.

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